Les cahiers de l'Ibois 3. Ibois Notebooks 3

Avant le XXe siècle et la modernité du béton, c’est la pierre qui incarnait le « bien construit ». Le bois durable pourrait-il un jour remplacer le béton comme matériau archétype ? Trouvera-t-il une place dans l’échelle des valeurs qui donne à l’architecture ses références, ses moyens de penser et de concevoir ? L’art de l’ajustement, de l’assemblage réfléchi, deviendrait alors l’« art de bâtir » par excellence. L’architecture cesserait d’être évaluée en fonction des surfaces qu’elle génère et serait mesurée à l’intelligence et l’inventivité de ses structures. L’excellence architecturale changerait de critère, entraînant l’époque vers une nouvelle alliance de l’ingénierie et de l’architecture.

Before the twentieth century and concrete modernity, it was stone that embodied the “well built”. Could sustainable wood one day replace concrete as the archetypal material? Will it find a place on the scale of values that gives archi- tecture its references, its means of thinking and designing? The art of adjustment, of well thought-out assembly, would then become the “art of building” par excellence. Architecture would cease to be evaluated by the surface areas it generates and would be measured by the intelligence and inventiveness of its structures. Architectural excellence would be judged by fresh criteria, leading the way to a new alliance of engineer- ing and architecture.