Aujourd’hui, à l’évocation de l’architecture japonaise, les images d’un temple ou d’une pagode viennent assez naturellement à l’esprit. Certains auront également en tête des œuvres plus contemporaines: les voiles de béton brut de décoffrage, massifs et modulaires à la manière d’Ando Tadao, les architectures plus légères d’Ito Toyo, Sejima Kazuyo ou les façades ouvragées de Kuma Kengo, pour ne citer qu’eux. Un fossé générationnel, voire historique, assez surprenant, semble s’être creusé entre les images d’une architecture traditionnelle très emblématique où le bois est le matériau de prédilection, et celles plus actuelles de projets innovants où son usage se réduit. Au Japon, bien que le charpentier en ait longtemps été le maître d’œuvre principal, la culture architecturale contemporaine semble avoir oublié ce savoir constructif accumulé durant des siècles. Une telle constatation s’applique d’ailleurs à nombre d’autres domaines de l’art comme la musique – les enfants japonais apprennent plus volontiers le piano ou le violon que le shamisen ou le koto – la peinture et la sculpture, enseignées selon les canons occidentaux depuis la réforme de Meiji à la fin du XIXe siècle. Le déclin de l’artisanat, l’industrialisation, la modernisation des savoirs et des techniques, sont des phénomènes aujourd’hui observables à une échelle globale, mais dans le cas du Japon en particulier, le contraste est saisissant, même inquiétant, entre ce qui reste d’un patrimoine ancien et ce qui se construit en majorité dans les villes japonaises.
Editeur : EPFL Press
Collection : Architecture
Publication : 17 octobre 2019
Edition : 1ère édition
Support(s) : Livre papier
Nombre de pages Livre papier : 436
Format (en mm) Livre papier : 170 x 240
Poids (en grammes) : 1100
Langue(s) : Français
EAN13 Livre papier : 9782889152896
46,45 €
À partir de 0,00 € (gratuit)
43,85 €
Sophie Trachte, Dorothée Stiernon
39,85 €
À partir de 0,00 € (gratuit)
46,45 €
42,65 €
Salvatore Aprea, Nicola Navone, Laurent Stalder, Sarah Nichols
39,81 €
19,91 €
46,45 €